Comment travailler la motricité fine ?

Comment travailler la motricité fine ?

Il s’agit d’une acquisition qui a lieu progressivement. Elle débute dès le plus jeune âge chez le bébé et continue tout au long du développement moteur de l’enfant. Il s’agit d’apprendre à réaliser des gestes précis et d’avoir une bonne coordination des doigts. Les enfants doivent donc développer une bonne mobilité de ceux-ci pour pouvoir prendre de petits objets ou réaliser des mouvements fins. C’est grâce à de petits muscles que les activités qui demandent beaucoup de précision et de dextérité pourront être réalisées. Voyons maintenant comment travailler la motricité fine.

Activité motricité fine bébé

À ce stade, on parlera plutôt de psychomotricité fine. Le tout jeune enfant développe progressivement la motricité manuelle. Il apprendra au cours des 12 premiers mois de sa vie à attraper un objet. Lorsque cette compétence est acquise, on pourra alors lui proposer des activités de motricité fine.
Voici quelques exemples de jeux de motricité fine à 18 mois :

  • des pièces à replacer sur une planche de puzzle ;
  • des objets à mettre dans une boîte ;
  • des cubes à empiler ;
  • des objets à enfoncer avec un marteau en plastique ;
  • lancer des balles ;
  • transvaser des récipients avec de l’eau ou du sable.

L’enfant porte encore les choses à sa bouche à cet âge, il faudra donc rester vigilant avec les petits objets.

La motricité fine en maternelle

Parmi les activités de motricité fine en maternelle, on retiendra principalement :

  • la manipulation de la plasticine ;
  • la création de colliers ou de bracelets ;
  • les comptines des doigts (voici une sélection de comptines à utiliser) ;
  • les empilements ;
  • la manipulation de différents types de pinces (à linge, à pâte, à épiler, etc.) ;
  • le fait de visser et de dévisser des écrous.

En plus de toutes ces idées, on proposera à l’enfant des marqueurs, des crayons et des ciseaux afin qu’il s’exerce régulièrement. Cela permettra de développer les mouvements des doigts et d’affiner la précision du geste.

Exercices de motricité fine

La motricité fine à 6 ans

Cette période coïncide avec l’entrée en primaire et l’apprentissage de l’écriture cursive. À ce stade, l’enfant est capable de réaliser des mouvements fins. Il a une coordination main œil suffisante. Mais ce n’est pas toujours le cas ! On constate de plus en plus de difficultés en écriture. Afin de pallier ce problème, la première chose à faire est de proposer des activités pour développer la motilité des doigts. On peut également proposer des exercices qui font appel à d’autres notions que la manipulation simple. Les planches à clous sur lesquelles il faut reproduire une figure sont faciles à réaliser.
Les dessins à créer avec des perles à repasser sont excellents également pour entraîner la préhension fine et la précision.
Le tricot avec ou sans aiguilles suscite généralement un vif intérêt. L’imagination est la seule limite une fois la technique assimilée. L’idéal consiste à tricoter en passant la laine entre les doigts. Voici un tuto en vidéo.

Les activités de motricité fine à 9-12 ans

À cet âge, un enfant qui a encore du mal à produire des gestes fins et précis, aura besoin d’exercices qui le motivent.
Il faudra imaginer des propositions qui challengent l’enfant. Le jeu des doigts malins (dont j’ai déjà parlé dans un autre article sur les jeux de motricité fine que les enfants adorent) rencontre beaucoup de succès. D’autres également comme le XL Flex puzzle travaille la flexibilité des doigts tout en faisant appel à d’autres notions plus complexes qui sollicite le cerveau.
La réalisation d’origamis est un excellent moyen d’amener l’enfant à progresser. Ils sont d’autant plus intéressants qu’il y a beaucoup de niveaux de difficulté différents.
À ce niveau, les enfants sont capables d’utiliser des outils sans trop de risques de blessures. On peut donc les orienter vers de la menuiserie qui nécessitera de scier, de clouer, de poncer et de visser.
Enfin, les exercices de jonglerie sont très appréciés.

La motricité globale

Ce terme englobe la posture et la locomotion. Elle fait appel à l’équilibre et à la coordination afin de réaliser des mouvements comme courir, sauter, attraper une balle, grimper, etc. Pour encourager le développement de celle-ci, on peut proposer d’aller à la plaine de jeux, de participer à des activités sportives, des parcours où il faut sauter, grimper, ramper, etc.
Avant de pouvoir travailler les mouvements plus fins, il est important de s’assurer que la motricité globale est bien installée. La maîtrise des gestes va du centre du corps vers les extrémités. Ce qui veut dire que les gestes de la main et des doigts sont les derniers à être acquis. Il est donc essentiel de s’assurer que les grands mouvements sont bien maîtrisés. Si ce n’est pas le cas, il faudra veiller à mettre l’enfant dans des situations qui lui permettent de les travailler.

La motricité fine chez l’adulte

Normalement, passé le stade de la petite enfance, celle-ci devrait être acquise. Il existe malgré tout un certain nombre d’adultes qui éprouvent des difficultés à réaliser des manipulations fines. Il conviendra alors de reprendre les gestes qui n’ont pas été suffisamment travaillés auparavant. Soit à l’aide de jeux si la personne en a envie, soit simplement avec des exercices qui demandent de la dextérité. Ce n’est que comme cela que la précision et l’aisance pourront se développer. L’idéal serait de trouver un loisir qui s’y prête et de le pratiquer de manière régulière. 

Découvrez également l’article où je propose des exercices de psychomotricité qui permettent d’améliorer l’écriture.

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