Apprendre à écrire est un processus long et complexe, parfois même très difficile chez certains enfants. Mais il ne faut pas vous inquiéter si votre enfant a du mal au début de l’apprentissage. Il est, en effet, fréquent qu’il confonde les lettres, qu’il ait du mal à respecter les lignes et les marges ou qu’il écrive les lettres en miroir. Toutes ces difficultés sont généralement passagères et finissent par se régler à force d’application et d’exercices. Dans les phases suivantes, le mouvement devient plus automatique, plus fluide et plus rapide. Toutefois, il arrive que certains ne parviennent pas à cette phase d’automatisation du geste. Il s’agit alors d’un trouble de l’écriture.
Qu’est-ce qu’un trouble de l’écriture ?
C’est un problème qui rend l’écriture trop lente, épuisante ou difficilement lisible, voire totalement illisible. Dans ce cas, elle demande plus d’efforts cognitifs et physiques de la part de celui qui en est atteint.
Ce trouble n’est généralement pas accompagné par d’autres qu’ils soient neurologiques ni mentaux ou intellectuels. Il n’y a généralement pas non plus de problème psychologique ou de socialisation. Il s’agit d’un élément isolé.
Celui-ci peut se manifester par une forme distordue et incorrecte des lettres, des tracés inégaux qui ne suivent pas le quadrillage du cahier, ainsi que des mauvaises liaisons entre les lettres.
Quelles sont les causes des difficultés ?
Il peut avoir diverses causes. Parmi elles, une mauvaise latéralité est très fréquente. Parmi les autres causes, on peut trouver des difficultés d’orientation, de perception spatiale et de motricité fine. Cela peut aussi être sous-tendu par une mauvaise posture par rapport à la table ou par une mauvaise préhension du stylo.
Des causes cognitives peuvent aussi être suspectées. Cela peut être lié à la dyslexie, la dysphasie, la dyscalculie ou la dysorthographie. Les problèmes affectifs de l’enfant avec les parents, les frères et sœurs, les amis ou même l’instituteur peuvent être impliqués également. Le déficit de l’attention et le déficit de l’attention avec hyperactivité sont également des causes fréquentes.
Le nombre d’enfants en difficulté d’écriture est en constante augmentation depuis plusieurs années. Les spécialistes lient ce problème à la généralisation des claviers et à la diminution des activités faisant appel aux petits muscles de la main. Ce qui provoquerait les troubles de l’apprentissage écriture. Découvrez les exercices de psychomotricité qui permettent de progresser en écriture.
Comment savoir si une personne en est atteinte ?
Les personnes insatisfaites de la qualité de l’écriture peuvent se demander “Pourquoi j’ai du mal à écrire ?”. Les parents qui estiment que l’écriture de leur enfant n’est efficace, peuvent aussi se demander “pourquoi mon enfant écrit mal ?”. Ces questions sont bien sûr légitimes, mais il ne faut pas s’alarmer dès qu’on constate qu’une écriture n’est pas calligraphique.
Seul un spécialiste, comme un médecin ou un graphothérapeute peut diagnostiquer formellement un trouble de l’écriture. Il se base sur la constatation de symptômes évidents. Parmi eux, un tracé anormal des lettres, des difficultés de coordination, des lettres trop espacées, mal liées, mal alignées et mal formées. Il existe une échelle, établie par Julian Ajuriaguerra et Hélène de Gobineau, qui permet de détecter la présence ou l’absence de certains d’éléments dans une écriture.
Les symptômes peuvent être : de mauvais résultats scolaires, un absentéisme caché, une baisse de motivation, une perte de confiance en soi et même une réticence, voire un refus total d’écrire. Chez l’enfant ou l’adulte dysgraphique, l’écriture est lente et difficile.
Quelle prise en charge ?
Lorsque qu’une difficulté apparaît, la première question qui apparaît est : » vers qui se tourner ? » La prise en charge peut être une rééducation psychomotrice, une graphothérapie ou une prise en charge en ergothérapie. L’aide et le soutien de l’instituteur et la famille est également primordial.
Chaque partie a un rôle important à jouer, mais il s’agit, avant tout, de redonner confiance à l’enfant, car le plus souvent, la perte de confiance les rend plus taciturnes et réservés. Les parents peuvent demander que le psychologue de l’école discute avec l’élève. Il est aussi possible d’avoir recours à un psychologue extérieur si l’enfant est plus à l’aise dans cette condition.
En définitive, pour savoir comment corriger une mauvaise écriture, il faut effectuer un bilan qui permettra de déterminer le degré de difficulté. Ensuite, un plan de rééducation sera établi. Il s’agit là de savoir
Des exercices en ligne pour corriger une mauvaise écriture
Pour trouver les solutions et savoir comment rééduquer son écriture on trouve des solutions de rééducation de l’écriture en ligne. Ce qui permet d’améliorer l’écriture. Grâce à une formation en ligne complète, on peut retrouver une écriture efficace. Les exercices pour rééduquer l’écriture des enfants sont adaptés à chaque âge et à chaque type de trouble. Cela a l’avantage de se dérouler au moment où l’enfant est le plus disponible ainsi que les parents. Il n’y pas de rendez-vous fixe ni de trajet à effectuer. Après une journée très chargée, on peut laisser tomber les exercices si l’enfant est trop fatigué. Autre gros avantage, on peut effectuer de très courtes séances de 10 min quotidiennes plutôt qu’une séance hebdomadaire de 45 minutes. Ce qui sera beaucoup plus efficace.
Le cas particulier des enfants kinesthésiques
Dans certains cas, il est probable que les difficultés de l’enfant à apprendre à bien écrire soit dues à ce qu’on appelle la kinesthésie. Un enfant kinesthésique a du mal à apprendre de la même façon que les autres. Pour retenir une information, analyser une situation ou résoudre un problème, l’enfant kinesthésique se base avant tout sur la sensation du toucher, le mouvement et l’action. Il est très tactile dans sa façon d’apprendre et d’appréhender le monde. Il a du mal avec les explications verbales, imagées ou abstraites. C’est de là que peut provenir la difficulté de l’enfant kinesthésique, car la méthode qui est utilisée ne correspond pas à sa façon de fonctionner. L’enfant kinesthésique peut donc avoir du mal à assimiler les leçons d’écriture dispensées par les instituteurs verbalement et par les tableaux.
Comment un enfant kinesthésique apprend-il à écrire ?
L’enfant kinesthésique a besoin d’une méthode d’apprentissage bien particulière pour acquérir une compétence ou un savoir. Il doit, par exemple, essayer d’écrire, de reproduire les lettres en même temps que son enseignant ou l’adulte qui le supervise. Ce besoin est dû au fait que l’enfant kinesthésique se rappelle mieux des acquis en les liant aux impressions et sensations qu’il a eues pendant leur apprentissage. Il devra passer par le mouvement.
L’utilisation de moyens matériels concrets, comme des lettres en trois dimensions en bois ou en plastique ou des lettres à toucher peuvent l’aider à assimiler leurs formes.
Lorsque l’enfant kinesthésique apprend à écrire, il ne doit surtout pas être obligé à rester assis à son bureau à s’appliquer pendant de longs moments sur la tâche qui lui est confiée. Il doit rester libre de ses mouvements car il a généralement tendance à aller et venir, faire les cent pas et à s’agiter dans tous les sens. Ces déplacements et cette agitation sont sa façon d’assimiler ce qu’il a appris.
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