Comment aider un enfant qui a du mal écrire?

Aider un enfant en difficulté en écriture

Il ne faut pas sous-estimer l’importance d’un geste graphique aisé. En effet, les conséquences de troubles de l’écriture sont nombreuses. Cela pourra non seulement provoquer des difficultés d’apprentissage mais aussi entraîner une mauvaise estime de soi. Voici des conseils pour savoir comment aider un enfant qui a du mal à écrire.

Comment aider un enfant qui a du mal à écrire grâce à la détente ?

  • Utiliser des exercices de respiration et de détente comme le Brain Gym, la méditation et la relaxation.
  • Les huiles essentielles permettent d’apaiser le stress et l’anxiété (mandarine, laurier, camomille romaine, lavande vraie seront vos alliées).

Vous trouverez un guide de recettes pour apprendre à réaliser une brume d’oreiller apaisante via ce lien

Les éléments essentiels pour une écriture aisée

L’outil scripteur

  • Le choix de l’instrument est très important. Il faut garder à l’esprit que plus l’enfant est jeune, plus l’outil doit être gros. Car un enfant qui apprend à écrire a besoin d’un outil qui tient bien en main. Il ne faut pas vouloir précipiter les choses en proposant trop tôt un stylo. La maîtrise du crayon est indispensable avant de passer à l’encre. N’oublions pas de laisser le temps aux enfants d’acquérir de nouvelles aptitudes sans les presser. Chacun évolue à son rythme et il est important de respecter cela. 
  • La tenue de l’instrument est également un facteur important. Dans certaines rééducations, ce seul élément suffit à améliorer l’écriture de manière générale. 

Voici une photo de comment bien tenir son crayon pour un droitier et pour un gaucher. 

Le support d’écriture

  • Pour les plus jeunes, il est très utile de varier les supports (tableau blanc, murs et sols extérieurs avec de la craie, grand rouleau de papier, sable, …). D’une part car cela rend l’apprentissage ludique et d’autre part car la verticale permet à la main d’adopter la position idéale d’écriture. 
  • Lorsque le geste commence à être plus aisé, on peut proposer des lignes de couleur pour guider l’enfant. Une ligne bleue = ligne du ciel, une ligne verte = ligne du sol, et une ligne brune = ligne de sous-sol. Il faudra adapter l’espacement entre les lignes en fonction de la maîtrise de l’enfant. Moins, le geste graphique est aisé, plus l’espace doit être grand. 
  • La feuille doit être un peu décalée par rapport à l’axe du corps et inclinée à gauche pour les droitiers et à droite pour les gauchers. On peut utiliser des sets de table qui rappellent la position correcte de la feuille. Voir détails dans cet article.

La position du corps lors de l’écriture

  • Une table et une chaise adaptée à la taille de l’enfant. On peut, au besoin, placer un petit marchepied afin que les pieds soient bien à plat. La chaise doit également être à la bonne hauteur par rapport à la table. On peut utiliser un rehausseur ou un coussin d’assise si nécessaire. 
  • Un ballon d’assise est très utile pour les enfants qui ne tiennent pas en place. En plus de favoriser une position idéale pour l’écriture, il permet à l’enfant de bouger tout en restant assis. 
  • La main qui n’écrit pas joue un rôle important également. Elle doit être posée sur la table et tenir la feuille. 

Comment améliorer son écriture manuscrite ? 

La qualité de l’écriture

  • On privilégie la qualité à la quantité. Tant pour les plus jeunes que pour les plus âgés. Écrire représente une tâche très coûteuse en énergie. Je le constate couramment avec mon fils. Celui-ci adore les mathématiques et calcule sans problème. Mais le fait de devoir écrire les chiffres sur une feuille de calcul lui demande un effort tellement important qu’il a beaucoup de mal à terminer la feuille. Je le laisse commencer à écrire les nombres et dès que je vois les premiers signes de fatigue, je lui propose qu’il me dicte ce qu’il faut écrire. C’est ce que je recommande pour tous les enfants qui débutent ou qui éprouvent des difficultés en écriture. La meilleure aide qu’on pourra leur proposer est de diminuer la quantité. Il est impératif de trouver d’autres moyens que l’écriture pour les enfants pour lesquels l’écriture est difficile. On peut les interroger oralement, écrire ou terminer un exercice à leur place pendant qu’ils nous dictent les réponses. En classe, on peut également lui fournir une photocopie de qualité ou demander à un autre enfant qui est d’accord de terminer la copie pour lui.
  • La qualité de l’écriture est importante mais il ne faut pas la considérer comme une fin en soi. Prendre en compte l’effort fourni par l’élève est primordial. Si le résultat final n’est pas à la hauteur de nos attentes mais que l’effort lui a été important, il faut encourager l’enfant et le féliciter. On ne doit pas avoir les mêmes exigences pour tous les enfants. On ne compare pas les élèves entre eux. En tant qu’enseignante, il m’arrivait de féliciter un enfant qui me remettait une production, certes peu soignée mais où je savais qu’il avait fourni un gros effort et de dire à un autre qui me remettait une production acceptable et de meilleure qualité que la précédente qu’il aurait pu faire mieux. Car je valorise l’investissement de l’enfant et non pas son aptitude naturelle de départ. Il est important de diminuer les exigences pour certains enfants. 
  • Même si le graphisme s’améliore, il ne faudra pas oublier que cela lui a certainement demandé plus d’effort qu’un autre. 
  • On oublie la remarque qui tue où l’enfant a fourni un énorme effort parce que la tâche avait une grande importance à ses yeux. Exemple typique : la carte de fête des mères pour laquelle il s’est appliqué et où on lui dit : “Tu vois que tu en es capable” sans tenir compte de l’enjeu sous-jacent. Il ne peut pas soutenir un tel effort tout au long de la journée et pour tous les cours. Il ne faut pas tomber dans cet écueil pourtant souvent observé dans les classes et/ou les familles. 
  • Valoriser l’enfant quand il exécute une tâche coûteuse. Il faut renforcer son estime et ce sentiment positif. Ne surtout pas émettre de commentaires sur la qualité de la production si l’enfant s’est appliqué. Il le vivrait comme un échec et ne sera pas tenté de recommencer. 

Le rapport au temps

  • Dans la même logique que le fait de diminuer les exigences, on peut laisser plus de temps pour réaliser la tâche. 

Attention toutefois à ne pas priver l’enfant d’un moment ludique pour terminer un travail. Cela s’apparenterait alors à une punition. Il est très important de laisser une récréation complète à ces enfants car ils doivent fournir un effort très conséquent en classe. Ils ont donc d’autant plus besoin d’une pause pour relâcher la pression. 

  • Ne surtout pas demander d’accélérer. Cela ne ferait que dégrader l’écriture et mettre l’élève sous pression. L’idéal s’il ne reste plus de temps est de terminer à sa place. Il a fourni un effort dans le temps imparti pour les autres. Cela est amplement suffisant. Il ne doit pas être pénalisé parce qu’il a besoin de plus de temps et d’énergie pour effectuer la même tâche. 

Susciter le plaisir et la motivation

  • Je le répète mais c’est un élément tellement important qu’il ne peut pas être négligé : féliciter l’enfant même pour un résultat en dessous des attentes. Il faut valoriser l’effort fourni par l’enfant. On sous-estime souvent celui-ci pourtant l’enfant lui en a bien conscience.
  • On ne demande pas de lignes d’écriture que ce soit pour l’entraînement ou comme punition. Si on veut dégoûter un enfant à vie, il n’y a pas plus efficace. 
  • Rassurer et réconforter. L’élève a bien conscience que sa production n’est pas à la hauteur des attentes. Les enfants se comparent naturellement entre eux. Il faut donc encourager en rappelant que ça ira de mieux en mieux. 
  • Utiliser les jeux pour développer les compétences en écriture sans ressenti négatif. Voici deux articles qui traitent du sujet et donnent des pistes pour des activités ludiques : les exercices de psychomotricité qui permettent d’améliorer l’écriture et développer la motricité fine grâce à des jeux que les enfants adorent

Comment aider un élève en difficulté d’écriture ?

En résumé, il existe différentes formes d’aménagement pour aider les enfants qui ont du mal à écrire. Cela peut être sous forme d’aide organisationnelle, matérielle ou pédagogique. 

Voici quelques exemples d’aménagements possibles : 

  • donner plus de temps 
  • diminuer la quantité 
  • interroger l’élève oralement
  • proposer un travail différencié moins conséquent
  • permettre l’utilisation de l’ordinateur 

Pour introduire une demande d’aménagement pour un élève en difficulté, il faut s’adresser à l’école sur base d’un diagnostic établi par un professionnel qui justifie la mise en place d’adaptations particulières.  

Les praticiens à consulter en cas de problème d’écriture sont à déterminer en fonction du problème et de l’âge de l’enfant. Pour les plus jeunes, les psychomotriciens proposeront des exercices afin d’améliorer la motricité générale et fine. À partir de 5 ans, les graphothérapeutes ou graphopédagogues sont spécialisés pour traiter les difficultés passagères qui peuvent être réglées par une rééducation avec des exercices ciblés et personnalisés. Pour les troubles plus sévères qui nécessitent le recours à des outils, on privilégiera les ergothérapeutes pour la mise en place d’outils plus spécifiques en classe. 

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